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Carmentis

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Idole ou étendard
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Idole funéraire. Deux bouquetins dressés debout face à face, s'appuyant de la poitrine à l'anneau dans lequel devait passer l'épingle.
Les étendards ou idoles constituent peut-être le groupe le plus caractéristique des bronzes du Luristan. Il s’agit, en fait, de petites sculptures coulées à la cire perdue, montées sur un socle en forme de bouteille. Elles sont généralement tout à fait creuses dans le sens vertical et leurs faces avant et arrière sont parfaitement identiques. Ces caractéristiques indiquent qu’elles étaient montées sur quelque chose, peut-être une hampe, grâce à leur socle ouvert dans la partie inférieure et qu’elles pouvaient être vues sous tous les angles.
Bien qu’un grand nombre d’étendards soient connus par le marché de l’art, pendant longtemps, il n’y eu que peu ou pas du tout d’informations fiables. Il n’était même pas certain que les « socles » faisaient bien partie des étendards et des idoles. Ce n’est qu’en 1970, lors d’une expédition scientifique menée à Tattulban au Luristan, que des archéologues belges découvrirent pour la première fois un étendard avec son socle, Cette découverte et celles qui suivirent confirment le lien qui existe entre les socles et les idoles et rendirent leur datation possible. Elles permirent également de comprendre leur évolution chronologique et formelle.
Les plus anciens étendards datent du 13e siècle, soit du début de l’âge du Fer. Ils se composent de deux bouquetins dressés et affrontés ou de fauves, sans doute des lions ou des léopards. La forme des exemplaires les plus anciens est encore très naturaliste, tandis que les pièces plus récentes sont davantage stylisées. Tantôt les animaux sont accolés à un anneau, tantôt leurs pattes antérieures et postérieures fusionnent pour former l’anneau. Certains étendards se caractérise par la présence d’une feuille de bronze enroulée formant un tuyau. Il est possible que dans la perforation ainsi obtenue ou dans le petit tuyau, une branche ait pu être insérée, ce qui faisait naître le motif d’animaux flanquant un arbre de vie. Il s’agissait là d’un motif particulièrement populaire au Luristan.
La fonction exacte et la signification des idoles ou étendards demeurent toujours incertaines. Grâce aux fouilles, on sait seulement que ces pièces étaient dans des tombes, associées à des armes: en d’autres termes, dans des tombes de combattants. B.O.