Manche de pierre à aiguiser, représentant un bouquetin accroupi. Les pattes en relief sont repliées sous le corps. Un fragment de pierre encore incrusté.
Tant les outils et les armes en bronze que celles en fer exigeaient un aiguisage régulier afin d’aviver leur tranchant. De simples pierres à aiguiser mises au jour par l’expédition belge à Bard-i Bal, sont les plus courantes. Certaines d’entre elles étaient pourvues d’une poignée en bronze ayant la forme d’un ou de plusieurs protomés d’animaux, d’humains ou d’êtres fantastiques. Certaines sont pourvues de longues cornes formant un anneau fermé, grâce auquel la pierre pouvait être suspendue à une lanière. Des pierres à aiguiser à extrémités décorées étaient également en usage ailleurs au Proche-Orient, mais le style et le mode d’exécution de ces exemplaires sont caractéristiques du Luristan. L’expédition belge découvrit quatre manches de pierres à aiguiser de ce genre à Bard-i Bal, ce qui permit de les dater pour la première fois avec certitude de l’âge du Fer III, soit entre le 13e et le 9e siècle. B.O.