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Carmentis

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Statuette votive d'orant
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Après une tempête en mer qui eut lieu dans les années soixante, plusieurs statuettes en terre cuite échouèrent sur la plage aux environs de la ville de Tyr et mirent des plongeurs amateurs sur la piste de la cargaison d’une ou de plusieurs épaves de bateaux chargés de statuettes votives. Le nombre de ces statuettes, qui envahirent ensuite le marché de l’art, est de l’ordre du millier d’exemplaires. Elles représentent des orants et des orantes posés sur des socles parfois décorés de coupes d’offrandes et/ou de symboles tels que des dauphins, des ancres ou le signe dit de Tanit. Il est possible que les offrandes des sanctuaires très fréquentés de Tyr étaient régulièrement évacuées et, par manque de place sur la petite île qui abritait la ville, rituellement dispersées –comme pour une tombe de marin– en les chargeant dans de vieux navires qui étaient alors coulés en pleine mer. Vu les quantités, la théorie d’une telle favissa maritime semble plus plausible que celle d’un bateau chargés d’objets religieux ayant fait naufrage, par exemple en cinglant vers Carthage. Des statuettes de ce type sont toujours inconnues dans le monde punique ou même dans l’île de Chypre tout proche. Bien que la plupart d’entre elles remontent à la période perse, quelques-unes sont archaïques. C’est le cas de la représentation d’une musicienne voilée jouant de la lyre et datée du 8e siècle, un type par ailleurs attesté par une statuette en bronze provenant de Tyr et actuellement conservée à Copenhague. E.G.